La descente aux abîmes des publications scientifiques

Le nombre de publications scientifiques ne cesse d’augmenter dans le monde chaque année. Depuis le début du 21ème siècle, celui-ci a été multiplié par plus de 2 et atteint 1,8 millions en 2015, d’après l’OST. Cela veut-il dire que nous faisons, chaque année, des centaines de milliers de découvertes ?
La réponse est NON, bien que ce soit le principe fondamental d’une publication.
Force est de constater que la majorité des publications sont tout simplement des copyrights ou des fakes, alimentant la course à la notoriété. Un scientifique ne publie plus forcement pour démontrer une découverte mais simplement pour augmenter sa popularité.
Quel est donc ce phénomène ?
Le nombre de publications est devenu la principale référence pour qualifier un chercheur de spécialiste, à l’échelle mondiale, sans vérification ni validation de la véracité de ses écrits.
Dans de nombreux domaines, plusieurs études estiment qu’environ 40 % des résultats scientifiques publiés peuvent être reproduits de manière fiable. Seulement.
Des indicateurs numériques ont été mis en place (dont les plus connus sont la famille des h-index) mais leurs applications ne permettent pas de stopper ce « fléau ». En effet, ces indicateurs positionnent les publications selon le nombre de citations. Plus elle est citée, plus elle serait fiable. Or, ceci revient à juger la qualité d’une vidéo selon le nombre de vues et non selon ses avis et notations.
En 2017, le cancérologue William Kaelin a résumé la situation par : « les articles sont de plus en plus comme de grands châteaux de sable, plutôt que de robustes maisons de briques ».
Existe-t-il une solution fiable ?
Pour valider une publication, il faudrait systématiquement faire reproduire les essais par une autre équipe scientifique. Marcus R. Munafò et George Davey Smith préconisent de mettre en place une triangulation qui consiste à utiliser des approches multiples pour aborder une question. Les résultats qui concordent entre les différentes méthodologies sont moins susceptibles d’être des artefacts.
Leur approche est détaillée dans un article dans la revue Nature : « Robust research needs many lines of evidence ».
Quoiqu’il en soit, la validation d’une publication devrait systématiquement se faire au travers d’un processus nécessitant des collaborations et/ou de l’externalisation.
Ce qui ouvre un autre débat sur la difficulté à trouver rapidement et aisément les bons collaborateurs … Chez Linkilab, nous intervenons sur la partie externalisation. Un service 100% digital, rapide et adapté !
Sources :